A l'écoute de la détresse des aidants
de Xavier Renard In La Croix, 41239 (26 octobre 2018), p. 21-22 Dans le Loiret, un Café des aidants apporte un peu de réconfort et découte à des personnes isolées et, bien souvent, surmenées. Car, pour elles, les occasions sont trop rares de pouvoir exprimer leurs difficultés. Des aidants échangent sur leur quotidien lors dun rendez-vous mensuel à Chaingy. Des aidants échangent sur leur quotidien lors dun rendez-vous mensuel à Chaingy. / Olivier Coulange pour La Croix ChaingyDe notre correspondant régionalInondée par un doux soleil automnal, la salle municipale prêtée par la mairie de Chaingy, petite commune située à louest dOrléans, entre Beauce et Sologne, sent le propre. Céline Chauvet, coordinatrice des Centres locaux dinformation et de coordination (Clic), accompagnée de Benoît Saillau, psychopraticien relationnel et formateur en relation daide, accueille les premiers participants au Café des aidants. Ce rendez-vous mensuel, organisé depuis 2013 par le Clic Entraide union et Familles rurales, sadresse « aux personnes qui accompagnent un proche malade, en situation de handicap ou dépendant du fait de lâge ».Jacques Brigot, dont lépouse, atteinte de la maladie dAlzheimer, a été placée dans une institution spécialisée, est lun des premiers à arriver. Le retraité est rapidement suivi par six autres personnes de tous âges. Cet après-midi-là, Benoît Saillau sattendait à toucher plus de monde. Mais, beaucoup daidants ne réussissent pas à se défaire de linextricable dépendance physique et affective qui les lie aux personnes aidées : « Dans nombre de situations, laidé na pas envie que laidant le laisse seul et ce dernier ne veut pas sabsenter », observe le thérapeute. « Il y a aussi tous ceux qui sont aidants sans vraiment le savoir. Ils ne savent même pas que nous existons. Et puis, il est très difficile de mobiliser les aidants, qui sont pressurés dans leur quotidien. Certains sont même poly-aidants, cest-à-dire quils soccupent de plusieurs proches en même temps. |
Renard Xavier.
« A l'écoute de la détresse des aidants »
in La Croix, 41239 (26 octobre 2018), p. 21-22.
Titre : | A l'écoute de la détresse des aidants (2018) |
Auteurs : | Xavier Renard, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La Croix (41239, 26 octobre 2018) |
Article : | p. 21-22 |
Descripteurs : | assistance / métier : secteur social |
Résumé : |
Dans le Loiret, un Café des aidants apporte un peu de réconfort et découte à des personnes isolées et, bien souvent, surmenées. Car, pour elles, les occasions sont trop rares de pouvoir exprimer leurs difficultés. Des aidants échangent sur leur quotidien lors dun rendez-vous mensuel à Chaingy. Des aidants échangent sur leur quotidien lors dun rendez-vous mensuel à Chaingy. / Olivier Coulange pour La Croix ChaingyDe notre correspondant régionalInondée par un doux soleil automnal, la salle municipale prêtée par la mairie de Chaingy, petite commune située à louest dOrléans, entre Beauce et Sologne, sent le propre. Céline Chauvet, coordinatrice des Centres locaux dinformation et de coordination (Clic), accompagnée de Benoît Saillau, psychopraticien relationnel et formateur en relation daide, accueille les premiers participants au Café des aidants. Ce rendez-vous mensuel, organisé depuis 2013 par le Clic Entraide union et Familles rurales, sadresse « aux personnes qui accompagnent un proche malade, en situation de handicap ou dépendant du fait de lâge ».Jacques Brigot, dont lépouse, atteinte de la maladie dAlzheimer, a été placée dans une institution spécialisée, est lun des premiers à arriver. Le retraité est rapidement suivi par six autres personnes de tous âges. Cet après-midi-là, Benoît Saillau sattendait à toucher plus de monde. Mais, beaucoup daidants ne réussissent pas à se défaire de linextricable dépendance physique et affective qui les lie aux personnes aidées : « Dans nombre de situations, laidé na pas envie que laidant le laisse seul et ce dernier ne veut pas sabsenter », observe le thérapeute. « Il y a aussi tous ceux qui sont aidants sans vraiment le savoir. Ils ne savent même pas que nous existons. Et puis, il est très difficile de mobiliser les aidants, qui sont pressurés dans leur quotidien. Certains sont même poly-aidants, cest-à-dire quils soccupent de plusieurs proches en même temps. |
Nature du document : | documentaire |